Iran 1: Tabriz, Kurdistan, Isphan, Shiraz, Yazd...
A l’approche de la frontiere (desole pour ces mots sans accents, on fait avec ce qu'on a, ici), les femmes du bus s’agitent et, le temps de voir tomber la nuit sur le soleil de leur visage, elles sont en "tchador" (litteralement "tente" en farsi).
Le Tabriz ou Nicolas Bouvier a sejourne tout un hiver ne donne plus guere envie: ville industrielle sans plus de vie que de pretentions, sans plus de souvenirs. On y parle tantot l’azeri, le turc, le kurde et parfois le farsi. Mais son bazar annonce deja l’architecture de tout le pays: des grandes coupoles en briques, boue ou pise (pour conserver un peu de fraicheur l’ete et la chaleur des bons thes l’hiver) que l’on retrouve du Kurdistan aux deserts de Yazd.
Par meconnaissance, on dit les kurdes mechants et tendancieux, alors qu’ils sont tout bonnement enclins aux faceties et que leurs pantalons bouffants serres par une large ceinture de toile leur donne des allures de califes. Pourtant, en Iraq, en Turquie autant qu’en Iran, ils n’ont guere droit de citer et compensent leur triste reputation en vous invitant a tors et a travers, pour un the, un repas, le mariage de vagues connaissances, une nuit sur un tapis qui a servi de canape, de table, puis, le temps de tirer un peu les dechets de pain plat, de lit.
Apres dix jours de leur hospitalite, il fallait y rester eternellement ou fuir a la sauvette.